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Historique

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C’est en 1984, après 4 ans à la direction musicale de l’ensemble vocal Polymnie de Longueuil, qu’André Beaumier accompagné de quelques choristes complices fonde un chœur à son image. L’ensemble vocal André Beaumier (EVAB) est né de la philosophie du « chant pour tous » largement axé sur la musique a cappella. Les répétitions ont alors lieu dans la maison historique Louis-Hippolyte-Lafontaine de Boucherville. Contrairement à plusieurs chœurs, il n’y a pas de conseil d’administration à l’EVAB, mais des choristes collaborateurs appelés les Guillemets. Ceux-ci participent à la réflexion sur les orientations des activités du chœur et voient à en coordonner la réalisation.

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Pendant 13 ans, c’est dans cette atmosphère bon enfant qu’évolue le groupe d’une quarantaine de choristes au sein duquel règne une attachante camaraderie. Un projet marquant du chœur de cette période est la tournée qu’il entreprend en France à l’été 1992 et qui se conclut à Vaison-la-Romaine pour les choralies. Un détour par Mortagne-au-Perche permet de célébrer le jumelage avec Boucherville qui célèbre alors son 325e anniversaire. La pièce de résistance au répertoire des concerts de cette tournée est la Petite suite québécoise de Marie Bernard, pièce qui avait été commandée à l’auteure par André Beaumier lui-même quelques années plus tôt. Au retour de cette escapade mémorable, l’EVAB enregistre cette œuvre sur cassette et CD sous le titre Suite et fougue du Québec.

Appelé à réaliser des projets en dehors du Québec en 1998, André Beaumier cède le pupitre de chef à son grand ami Richard Ducas en cours d’année. Ce dernier accepte uniquement pour terminer l’année, mais se laisse prendre à l’atmosphère magique qui règne dans le groupe pour se retrouver à la barre encore aujourd’hui. L’année suivante, sans renier, loin s’en faut, son fondateur et toujours ami, le chœur décide de changer de nom pour refléter le changement important survenu. L’EVAB devient alors le Chœur Amabilis. Le nouveau chef imprime sa marque avec des œuvres grandioses issues d’un répertoire très connu comme d’explorations audacieuses en terrain moins connu. C’est ainsi qu’Amabilis met au programme de ses concerts autant le Magnificat de Bach que le Te deum d’Otto Olsson et la Cantate pour une joie de Pierre Mercure. Les choristes et leur public sont comblés, parfois surpris, par l’originalité de ces choix, mais la qualité des interprétations demeure toujours l’objectif premier de Richard Ducas.

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Bref, choyé d’avoir été dirigé par deux des plus éminents chefs de chœurs amateurs du Québec, le chœur Amabilis rassemble dans l’amitié des hommes et des femmes autour de projets musicaux emballants. Et son public fidèle continue de venir entendre les résultats du travail dans le plaisir à ses concerts annuels dans le décor grandiose de l’église Sainte-Famille de Boucherville. S’il ne reste plus de choristes de la toute première heure, plusieurs membres d’Amabilis y ont déjà passé plus de 20 ans et en redemandent toujours!

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Le comité de gestion

Le comité de gestion, nommé Les guillemets, n’est pas un comité de «directeurs». Il est composé de choristes qui, bénévolement et par intérêt, assument ensemble la coordination et la réalisation des opérations requises par la vie du chœur. Sa composition, qui inclut toujours le chef, varie selon la disponibilité des choristes, mais les tâches demeurent les mêmes. En voici une description sommaire :

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Le conseil musical

Le conseil musical assiste le chef dans la supervision des activités reliées au contenu musical : choix des œuvres, outils d’apprentissage, techniques de pratique, exercices techniques, programme de concert, orientation musicale. Il se compose des chefs de pupitre avec le chef de chœur.

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Richard Ducas : l’authenticité et la pédagogie

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Richard Ducas est un des cadets d’une famille de 14 enfants au sein de laquelle la musique était omniprésente. C’est la première chorale dont il a fait partie en tant qu’alto! Très jeune, il aimait entendre des orateurs éloquents, pas tant pour leurs propos que pour la beauté et la musicalité de la langue bien parlée. Il envisage alors une carrière dans l’enseignement du français et du latin. Pensionnaire au collège, on lui demande de participer à l’organisation d’une fête surprise en l’honneur du vieux frère Richard, le professeur de musique qui prenait sa retraite. À l’âge de 15 ans, il dirige alors la chorale du collège dans l’Ave verum corpus de Mozart. Un chef était né.

En 1971, André Beaumier et lui sont approchés pour assurer la direction de l’Alliance chorale canadienne, ancêtre d’À cœur joie Canada. Ils se connaissaient peu à l’époque, mais ils deviennent rapidement de grands complices et amis. C’est le début d’une grande aventure à inscrire dans le livre d’histoire de la musique chorale au Québec.

Richard Ducas aime l’authenticité. Pour lui, l’interprétation d’une œuvre doit se faire dans le respect de son créateur. Vous n’entendrez pas sous sa baguette de crescendo et de decrescendo dans une œuvre baroque puisque cette expression musicale n’est née qu’à l’époque classique.

Après plus de 50 ans de direction chorale, cette activité continue de nourrir son quotidien. Il vit pour le plaisir de faire la musique. Musicien accompli, il est à la fois organiste, pianiste, compositeur, harmonisateur et arrangeur. Il compte quelques centaines d’œuvres à son actif. ET il s’étonne encore de l’abandon et de la confiance des choristes envers leur chef de chœur. Il aime le mot apprentissage qui décrit autant le fait d’apprendre que celui de transmettre des savoirs. « Enseigner oblige à la rigueur » dit-il volontiers. Il préfère être vu comme un pédagogue de la musique que comme un musicien. Il faut voir ce «jeune» chef enflammé diriger une répétition en dansant devant les choristes pour illustrer le rythme d’une pièce.

Quelqu’un devrait lui dire qu’on peut être à la fois pédagogue et musicien et qu’il en est l’illustration!

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